La dysplasie coxo-fémorale chez le Golden Retriever : tout ce qu’il faut savoir
- Des Plaines des Bruyères
- 21 avr.
- 4 min de lecture
Qu’est-ce que la dysplasie coxo-fémorale ?
La dysplasie coxo-fémorale (ou dysplasie de la hanche) est une malformation de l’articulation de la hanche. Elle survient lorsque la tête du fémur ne s’emboîte pas correctement dans la cavité de l’os iliaque (cotyle). Cette anomalie engendre une instabilité articulaire, puis, avec le temps, de l’arthrose et une perte de mobilité. Chez le Golden Retriever, cette affection est particulièrement fréquente, car elle est en partie héréditaire et favorisée par certains facteurs environnementaux.

Les causes de la dysplasie de la hanche
1. Facteurs génétiques
La cause principale est génétique. Les chiens porteurs du gène de la dysplasie peuvent le transmettre à leur descendance, même s’ils ne présentent pas de signes cliniques visibles.
2. Croissance rapide
Une alimentation trop riche, favorisant une croissance rapide du chiot, peut perturber le développement harmonieux des os et des articulations.
3. Excès d’exercice chez le chiot
Des exercices trop intenses ou inadaptés (sauts, escaliers, longues promenades) avant la fin de la croissance (12-18 mois) peuvent aggraver ou déclencher une dysplasie.
4. Surpoids
Un excès de poids exerce une pression supplémentaire sur les articulations, ce qui peut précipiter l’apparition des symptômes.
Les symptômes de la dysplasie chez le Golden Retriever
Boiterie postérieure, surtout après le repos ou l’exercice
Difficultés à se lever ou à monter les escaliers
Démarche chaloupée ou saut de lapin
Douleur au toucher au niveau des hanches
Réduction de l’activité, fatigue rapide
Fonte musculaire des membres postérieurs
À noter : certains chiens peuvent être porteurs de dysplasie sans présenter de symptômes apparents, surtout dans les premiers stades.
Le diagnostic : l’importance des radiographies
Le diagnostic de certitude repose sur des radiographies, souvent réalisées sous sédation pour une bonne lecture des hanches. Deux types de clichés sont les plus utilisés :
Vue en extension : permet de visualiser l’enfouissement de la tête fémorale dans le cotyle.
Vue de distraction (méthode PennHIP) : mesure de la laxité articulaire, détecte la dysplasie avant l’apparition des lésions.
Ces radios sont effectuées sous anesthésie générale.

Les stades de la dysplasie
L’échelle de la Fédération Cynologique Internationale (FCI) classe la dysplasie en cinq grades :
A : hanches normales
B : état limite
C : dysplasie légère
D : dysplasie modérée
E : dysplasie sévère
Ce classement est utilisé dans les programmes de sélection des éleveurs responsables, afin de limiter la transmission du gène.

Prévention chez le chiot Golden Retriever
Choisir un élevage sérieux
Exiger les résultats de dépistage des parents (idéalement classés A ou B).
Demander les antécédents de santé de la lignée.
Contrôler l’alimentation
Donner une alimentation adaptée à la race et à la croissance (croquettes chiot grande race). Votre éleveur se doit d'être le meilleur conseiller en matière d'alimentation.
Éviter les compléments en calcium sans avis vétérinaire.
Modérer l’exercice
Pas d’escaliers ni de sauts avant 12 mois.
Privilégier les promenades régulières mais modérées.
Éviter les sols glissants (carrelage, parquet).
Maintenir un poids idéal
Surveiller la courbe de croissance.
Ajuster les rations selon les recommandations vétérinaires.
Les fausses idées sur la dysplasie
❌ “Un chien dysplasique ne peut plus marcher.”→ Faux. De nombreux chiens dysplasiques vivent normalement avec un bon suivi et des traitements adaptés.
❌ “Seuls les vieux chiens en souffrent.”→ Faux. La dysplasie est souvent congénitale et peut se déclarer dès 4 à 6 mois.
❌ “Si le chiot ne boite pas, il n’a rien.”→ Faux. Certains chiots ne montrent aucun signe malgré une dysplasie avancée.
❌ “Un chien LOF ne peut pas être malade.”→ Faux. Le LOF garantit la conformité à un standard de race, pas l'absence de maladies. Un chien peut être LOF et porteur de tares génétiques si les reproducteurs n’ont pas été testés sérieusement.
❌ “Tous les éleveurs LOF font des tests de santé.”→ Faux. Bien que ce soit recommandé, certains éleveurs LOF ne testent pas leurs reproducteurs pour la dysplasie, les tares oculaires ou les maladies génétiques, surtout si la race n'impose pas ces tests en club de race.
❌ “LOF = élevage sérieux.”→ Faux. Le LOF ne garantit pas le sérieux de l’éleveur. Certains se contentent de faire inscrire les chiots sans réelle sélection génétique ou suivi comportemental. Un bon éleveur va au-delà du LOF : il teste, socialise, conseille et suit ses chiots après la vente.
❌ “Si c’est un chiot cher et LOF, il est en bonne santé.”→ Faux. Le prix ne reflète pas nécessairement la qualité de l’élevage. Certains chiots LOF très chers viennent de reproducteurs peu testés, mal croisés, ou issus de lignées surutilisées (consanguinité).
IMPORTANT :
👉 "Il est important de comprendre que même si les parents d’un chiot sont rigoureusement testés et indemnes de dysplasie, cette maladie peut tout de même apparaître. En effet, des facteurs environnementaux comme une alimentation inadaptée, un excès d’exercice durant la croissance ou un surpoids peuvent influencer le développement articulaire du chiot. La dysplasie n’est donc pas toujours liée à la génétique ni à une faute de l’éleveur."
Notre engagement en tant qu’élevage responsable
Dans notre élevage, tous nos reproducteurs sont systématiquement dépistés pour la dysplasie des hanches et des coudes, conformément aux recommandations vétérinaires et aux bonnes pratiques d’élevage. Ces examens sont réalisés par radiographie officielle et interprétés par un lecteur agréé, garantissant un suivi rigoureux de la santé orthopédique de nos chiens. Cet engagement permet de réduire considérablement les risques de transmission de ces affections à nos chiots, et d'assurer aux familles adoptantes une base saine et durable pour leur futur compagnon.
Conclusion
La dysplasie coxo-fémorale est une affection complexe mais bien connue chez le Golden Retriever. Une vigilance dès le plus jeune âge, une sélection rigoureuse des reproducteurs, et des soins appropriés permettent de limiter l’apparition et la gravité des symptômes. Et surtout, ne vous fiez pas aux idées reçues : un chien bien suivi peut vivre heureux et actif, même avec une dysplasie.
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